J’ai eu un cauchemar last night

Quelque soit notre place dans la société, en particulier professionnelle, nous avons tendance à ne considérer comme proches de nous que les gens ayant un certain niveau. Je suis médecin & je vous confirme qu’il existe pour les médecins de multiples hiérarchies mais qui ne concernent que nos confrères, le reste du monde n’existe pas. L’homme commence après le concours de première année.

En soi ce n’est pas gênant. Mais pour nos dirigeants, en particulier ceux qui sont élus, le monde se divise en deux catégories : ceux qui sont élus ou du moins éligibles & les électeurs, vague troupeau qu’on peut manipuler & utiliser à loisir. Et qu’on méprise.

Jusque là je nous vous apprends rien. Mais incorporons un deuxième ingrédient.

Pour faire tourner notre société nous avons besoin de moins en moins de bras. Depuis les début de l’ère industrielle & en particulier depuis l’apparition des systèmes automatisés voire robotisés il n’y a plus de lien entre le nombre d’employés & la productivité. Avant pour faire un trou il fallait des ouvriers & des pelles. si on voulait un plus grand trou on employait plus de pelles donc plus de bras. Maintenant on emploie une pelleteuse & trois ouvriers. Si on veut un trou plus grand on prend une plus grosse pelleteuse. C’est tout. On annonce régulièrement que les robots & autres machines vont détruire des millions d’emplois.

Donc un chômage qui ne va que s’aggraver quoi qu’en disent nos politiciens. Des inutiles par millions.

Mélangeons les deux concepts : un mépris des classes au pouvoir pour le bas peuple & des personnes inutiles voire coûteuses (en indemnités, problèmes sociaux, violences etc.). La suite est simple à imaginer.

Pas besoin de chambres à gaz, tout peut se passer en douceur avec quelques moyens simples déjà plus moins en œuvre [1]. par exemple :

  • Inverser la politique nataliste : retarder l’âge du premier enfant en poussant les couples à avoir "une vie", une carrière avant, des méthodes de contraception efficaces, l’avortement facile, limiter les aides financières...
  • Augmenter la mortalité en particulier des plus jeunes. Une technique simple serait de rendre les vaccins non obligatoires, une bonne campagne anti-vaccin & dans dix ans on verra revenir le tétanos du nourrisson, la diphtérie & autres encéphalites sur rougeole. Ça coûtera un peu en soins ce qui fait marcher l’économie. Ne plus promouvoir la vaccination contre la grippe pour nos aînés peut aider à réduire le déficit chronique des caisses de retraite.
  • promouvoir l’homosexualité. Même avec la GPA & autres techniques, un couple homosexuel aura moins d’enfant. Surtout si ces techniques deviennent difficiles d’accès, très chères...

Mais plus que ces moyens (parfaitement hypothétiques voire imaginaires) il y a une autre solution pour augmenter la mortalité des jeunes adultes : faire, indirectement, l’apologie du suicide. Ou de la consommation de drogues ce qui revient au même. Les barrières religieuses ou sociales n’existant plus, une petite pichenette peut suffire.

La loi Léonetti vient d’être revue. En tant que médecin hospitalier j’approuve les grandes lignes de cette révisions (pour les détails on verra quand je l’aurai lue en détail & digérée) et vous aurez raison de remarquer qu’elle n’aura qu’un faible impact démographique. Mais on peut aussi y voir une atteinte à la sacralité de la vie & donc, indirectement, dans les esprits, même si c’est complètement en dehors du champ de cette loi, un message comme << Un cancéreux en fin de vie, douloureux, sans espoir peut être aidé à mourir s’il le désire. Moi aussi, qui n’ai pas d’espoir, je peux mourir si je le désire.>>. C’est une perversion de la loi, ce n’est pas du tout ce qu’elle dit mais dans un esprit faible...

Je guette avec angoisse tout signe d’incitation au suicide pour vraiment désespérer de notre société.

[1Je rappelle ici que je vois pas des complots partout. Si ce que je dis a un sens, c’est juste une ambiance générale, pas de sombres manœuvres.