Éducation

Si on veut pouvoir vivre correctement en France sans dépendre des autres & pouvoir assurer notre défense il faut une économie prospère. L’argent est le nerf de la guerre, je n’invente rien. Et en plus ça ne peut que diminuer le chômage, améliorer le moral de tous & en particulier de ceux qui craignent pour leur lendemain.

Nous ne vivons pas en vase clos n’en déplaise à ceux qui n’ont à proposer qu’un replis en fermant à double tour les frontières. Notre vie & notre économie n’existent que par les relations avec le reste du monde. Ces relations sont complexes, trop pour moi, mais il y a une constante : c’est une compétition. La richesse existe, prenons comme principe qu’elle sera mieux chez nous que chez le voisin. Donc il faut que la France se démarque des autres pays pour créer plus de richesse. Et on arrive à la question : Quels sont nos atouts ?

Produire pour pas cher ? Par le biais de bas salaires surement pas. Par une production bien pensée, pourquoi pas. Et là il y a deux axes : l’amélioration des machines de production (robotisation etc.) ou avoir des ouvriers très qualifiés capables d’un travail de bonne qualité. Dans les deux cas le personnel doit être qualifié. L’ère Taylor est terminé si on va dans ce sens. D’où l’importance de l’éducation
 [1].
Pour produire dans une usine (dans le tertiaire le raisonnement est le même mais de présentation plus complexe). il faut des ouvriers & des cadres (ingénieurs pour rester simple). Le quota ouvrier non qualifié/technicien qualifié doit se modifier. Il faut donc que l’école produise des personnels qualifiés.
Il y a en France, outre les grandes écoles trop connues, deux niveaux de formation qui furent de très bons niveaux : Bac +2 (BTS, DUT...) & les formations courtes en alternances (CAP & autres formations professionnelles). Mais la volonté socialisante d’avoir 80 % d’une tranche d’âge au bac a tout miné par deux biais :

  • Les 20 % qui n’ont pas le bac sont stigmatisés : ce sont les ratés, les laissés-pour-compte du système. Donc on rempli les CFA d’adolescents en difficulté (sinon il serait en terminale S comme tout le monde) a qui on a bien répétés qu’ils étaient les déchets de l’Éducation Nationale. D’où une chute de niveau de ces formations.
  • Si tout le monde ou presque a le bac le niveau minimal de formation requis pour avoir un métier est au delà du bac, de fait après une formation dite "courte", BTS ou autre. Si pendant les trente glorieuses les techniciens supérieurs ont été l’épine dorsale de notre industrie ce n’est plus le cas. Parlez-en à n’importe quel responsable d’atelier ou chef de chantier : il est hors de question de laisser la moindre responsabilité à un jeune qui sort tout juste de l’école (je noircis un peu, il existe encore des formations de très bon niveau).
    En sortant de l’école un jeune doit pouvoir prendre sa place dans l’entreprise, être tout de suite ou du moins rapidement opérationnel. D’où la tentation de formations très pratiques, très spécialisés qui produisent des employés formatés, capable de prendre un poste tout de suite mais dans dix ans, quand les techniques auront évolué, auront-ils le bagage théorique, la formation intellectuelle suffisante pour s’adapter ?

Conclusions

Seulement 60 % de bacheliers pourquoi pas si les 40 % restants peuvent avoir une formation courte de bonne qualité.

Maintenir un bon équilibre en une bonne formation théorique , une bonne formation intellectuelle & l’apprentissage professionnel pratique.

À suivre...

[1Je ne parlerai pas ici de la culture générale même s’il est indispensable d’avoir de bonne bases en histoire, géographie ou économie pour comprendre le monde.